Malheureusement, elles seront nombreuses si l’art continue, comme la société, à croître en complexité et en hétérogénéité. Le romantisme en a singulièrement abusé, et c’est précisément cet abus qui est cause que les pièces d’il y a cinquante ans ont si vite vieilli et sont aujourd’hui singulièrement démodées. Les comédiens qui passent par ces épreuves se corrigent ainsi incessamment du maniéré, du cherché, des gestes inconscients et des défauts de diction inhérents à la conversation courante.
D’où la nécessité d’une mise en scène toujours changeante et variée. Par cette harmonie, dans laquelle il maintient tout l’appareil objectif de la scène, il se rapproche du peintre qui n’obtient un effet réellement puissant qu’en sachant se décider à une foule de sacrifices nécessaires.
Le jugement du public est subordonné à l’idée qu’il se fait de la réalité. Il doit, en outre, interdire aux comédiens de troubler l’harmonie générale de l’oeuvre en grossissant trop sensiblement l’effet représentatif de leur rôle.