Prenons les effets les plus simples, d’abord, ceux qui résultent uniquement du caractère de la musique, et de son rapport avec le sentiment d’un personnage. L’esprit est relativement au temps dans les mêmes conditions que la vue relativement à la distance.
C’est cette image qui est le modèle dont le théâtre nous doit la plus frappante copie.
Du naturalisme moderne. Dans tous les drames de Victor Hugo, l’imagination est tellement instante et puissante, à tous les moments de l’action, qu’un jour, fait inouï dans les annales dramatiques, dans un tableau qui ouvre un des actes de _Quatre-Vingt-Treize_, le poète a soudain supprimé décors et acteurs, et, sans autre intermédiaire que l’orchestre et des comparses derrière la toile baissée, a fait assister toute une salle de théâtre à un drame sanglant, faisant ainsi passer directement de son imagination dans celle du spectateur une série d’images émouvantes, sans l’interposition nécessaire d’images sensibles et réelles.