Il y a là une heureuse hiérarchie dans les effets. Ce sera un résultat qui n’est pas à dédaigner et auquel elle serait sage de borner son ambition. Une faute dans cette distribution est en tout point semblable à celle que commettrait un musicien qui se tromperait sur le caractère physiologique des instruments et ferait exprimer par les hautbois ce qui ne peut l’être que par les trompettes, ou voudrait forcer les clarinettes à nous faire éprouver les mêmes sentiments que les violoncelles. Les rangs sont confondus. Nous éprouvons sympathiquement l’effroi de Gennaro, mais c’est sur lui que tombe directement la sensation musicale: c’est dans son âme que se joue le drame affreux dont nous attendons, haletants, la péripétie suprême; et c’est, les yeux fixés sur lui et participant à toutes les poignantes émotions qui le traversent, que nous suivons d’une oreille attentive les versets du chant lugubre qui se rapproche. Toute oeuvre dramatique possède par elle-même une valeur poétique et une valeur représentative.